Un gouvernement contre l'égalité ? Journée militante à Bordeaux, Nancy, Nantes, et Lille
Après les premières journées des Marches des fiertés LGBT à Angers, le 5 mai, puis à Tours le 19, c'était au tour de 4 régions d'organiser, ce samedi 2 juin 2007, des défilés militants et festifs pour l'égalité et la dignité. Personne n'y aura oublié le contexte électoral, qui amènera les Français, lors des deux prochains week-ends, à désigner leurs députés pour 2007-2012. Les régions qui étaient aujourd'hui sous le feu des projecteurs sont une démonstration par la preuve de ce que le gouvernement FILLON est lié par une base parlementaire réactionnaire.
Pas moins de 3 des principaux ministres qui le composent ont, en connaissance de cause, choisi d'être remplacés à l'Assemblée nationale, dès le lendemain des élections, par des législateurs ouvertement opposés aux droits fondamentaux des personnes LGBT. Il s'agit de Jean-Louis BORLOO, Alain JUPPE et Michèle ALLIOT-MARIE. Dans la 21ème circonscription du Nord, Jean-Louis BORLOO a en effet repris pour suppléante Cécile GALLEZ, qui a déjà siégé en cette qualité de 2002 à 2007. Dans la 2ème circonscription de la Gironde, Alain JUPPE entend de nouveau, en restant numéro deux du gouvernement, céder la place à Hugues MARTIN, qui l'a déjà remplacé à l'Assemblée comme à la mairie de la ville. Enfin, dans la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques, Michèle ALLIOT-MARIE s'apprête à laisser la voie du Parlement de nouveau libre à Daniel POULOU. Or Mme GALLEZ, M. MARTIN et M.POULOU sont des signataires de "l'Entente" qui réunit les parlementaires conservateurs ayant annoncé qu'ils refuseraient, en toute occasion, d'avancer vers la reconnaissance des familles homoparentales.
Homosexualités et Socialisme (HES) dénonce le double langage d'un pouvoir qui tente de se donner les traits de l'ouverture, mais reste, de la façon la plus claire qu'il soit, ancré dans le conservatisme le plus indéniable. Pour que les droits des personnes LGBT ne soient pas oubliés, et pour dénoncer l'hypocrisie du nouveau pouvoir, HES appelle à faire battre les trois ministres et leurs suppléants, en votant et en faisant voter pour :
Jean-Luc CHAGNON, candidat du PS dans la 21ème circonscription du Nord (Valenciennes, Condés-sur-Escaut) contre M. BORLOO et Mme GALLEZ,
Michèle DELAUNAY (http://michele-delaunay.net/), candidate du PS dans la 2ème circonscription de la Gironde (Bordeaux II, IV, V, VII) contre MM. JUPPE et MARTIN,
Sylviane ALAUX (http://www.sylvianealaux.com/), candidate du PS dans la 6ème circonscription des Pyrénées-Atlantiques (Biarritz, Saint-Jean-de-Luz) contre Mme ALLIOT-MARIE et M. POULOU.
Outre ces trois personnalités et ce qu'en révèlent leur "doublure" parlementaire, HES note que dans la région Nord-Pas-de-Calais qui organisait la Marche de samedi, 6 des 15 députés sortants UMP et UDF ont signé "l'Entente" contre l'homoparentalité et l'égalité. En plus du tristement célèbre Christian VANNESTE, réinvesti de fait par l'UMP qu'il prétend avoir quittée, et qui entend revenir sur la pénalisation des propos homophobes - sans doute pour pouvoir plus confortablement traiter les personnes LGBT "d'inférieures", les élus suivants s'opposent clairement à toutes nos revendications : Patrick DELNATTE et Jean-Pierre DECOOL, dans le Nord (9ème et 14ème circonscriptions), et Léonce DEPREZ et André FLAJOLET dans le Pas-de-Calais (4ème et 9ème circonscriptions).
En Lorraine, autre région où l'on défilait le 2 juin, 4 des députés de droite sont des adversaires déclarés de l'égalité pour les personnes LGBT. Il s'agit de François GUILLAUME dans la Meuthe-et-Moselle (4ème circonscription), de Marie-Jo ZIMMERMANN, de Céleste LETT et de Pierre LANG dans la Moselle (3ème, 5ème et 6ème circonscriptions).
A Bordeaux et dans la région Aquitaine, pas moins de 10 des 15 députés UDF et UMP sortants se sont engagés contre nos droits. Outre Bernard MAZOUAUD dans la Dordogne (3ème circonscription), Jean LASSALLE dans les Pyrénées-Atlantiques (4ème circonscription), et la totalité des députés du Lot-et-Garonne sont impliqués dans la lutte contre l'égalité : Jean DIONIS DU SEJOUR, Michel DIEFENBACHER et Alain MERLY. Dans la Gironde, 4 des 6 sortants de droite ont suivi le même chemin, dont Chantal BOURRAGUE, Jean-François REGERE et Jean-Paul GARRAUD (1ère, 5ème et 10ème circonscriptions).
Enfin, à Nantes et dans la Loire-Atlantique, 3 des 6 députés de droite élus en 2002 sont aussi signataires de "l'Entente" anti-homoparentalité : Edouard LANDRAIN, Pierre HERIAUD et Serge POIGNANT (5ème, 9ème et 10ème circonscriptions).
Retrouvez la liste des députés de droite qui ont fait et feront obstacles à l'égalité, ainsi que le nom des candidats socialistes qui leurs sont opposés : Sortants contre l'égalité !